Séminaire

Nourrir la réflexion autour de la Justice transitionnelle

Objectifs

Depuis 2020, l’IFJD institue un séminaire annuel consacré à la Justice transitionnelle. Ce cycle de rencontres est au point de confluence de nos activités académiques et opérationnelles.

Un espace de partage de connaissances et de réflexions originales

Ce séminaire a vocation à nourrir la réflexion autour des questions soulevées par l’actualité dans nos domaines d’action, avec une approche résolument iconoclaste et des intervenants de haut niveau issus de champs dis-ciplinaires et professionnels variés. L’objectif est tout à la fois de mettre ces rencontres à la disposition de tous et d’enrichir nos actions sur le terrain. Notre séminaire annuel se veut ainsi un espace de partage de connais-sances et de réflexions originales. Les points de vue sont volontairement multiples. Regards académiques, expertise professionnelle et expérience militante ou personnelle sont mêlés pour permettre une approche complète et sensible des thématiques traitées. Dans la même perspective, les disciplines mobilisées sont diverses et incluent tant le droit, que l’histoire, la sociologie, la psychologie ou l’anthropologie par exemple.

Favoriser des échanges approfondis

Le format du séminaire est également pensé pour favoriser des échanges approfondis : deux intervenants sont invités à présenter – pour 45 minutes chacun – le résultat de leurs recherches ou le fruit de leurs expériences professionnelles ou militantes, sous un angle singulier. L’auditoire dispose ensuite d’au moins une heure pour leur poser des questions et engager un véritable dialogue, qu’il soit épistémologique ou pratique. À l’issue du séminaire proprement dit, un moment convivial est proposé pour poursuivre les échanges dans un cadre chaleureux. Les chercheurs, enseignants, professionnels et étudiants sont les bienvenus pour venir écouter les spécialistes intervenants et contribuer à la réflexion. L’auditoire restera néanmoins limité pour veiller à la qualité des discussions.

Le séminaire 2023-2024

« Violence de masse, justice et sciences sociales : approches croisées  »

Les recherches sur les violences de masse, en particulier sur les génocides, s’inscrivent généralement dans un champ disciplinaire défini (le droit, l’histoire ou l’anthropologie) et tentent relativement peu de croiser les différentes approches et méthodes.

Les juristes pensent ces violences comme des crimes à partir de textes juridiques internationaux, de jurisprudence ou de doctrines, les historiens et les anthropologues évitent généralement les catégories juridiques perçues comme trop contraignantes et peu adaptées à leurs objets (dans le cas du génocide par exemple, l’intention et le groupe-cible tels que définsi dans la Convention de 1948) pour forger d’autres concepts (« ethnocide » par exemple), qui permettent de saisir davantage les mécanismes de violence plus que sa caractérisation stricte en vue de punir.

Pourtant, un dialogue s’est institué entre droit et sciences sociales depuis de nombreuses années, comme en témoigne par exemple l’usage spécifique du droit et des sciences sociales par les tribunaux citoyens (d’opinions ?) depuis le Tribunal international des crimes de guerre (Tribunal Russell) en 1966. Depuis les années 1990, le témoignage des chercheurs occupe une place essentielle, au cœur des instances pénales internationales spécialisées (Ex-Yougoslavie, Rwanda), des enquêtes pénales internationales de la Cour pénale internationale ou des juridictions nationales de compétence universelle. A leur tour, ces instances ont produit des archives essentielles pour les sciences sociales et la compréhension fine des violences de masse.

Cycle de séminaires en ligne

L’objet de ce cycle de séminaires, pluridisciplinaire et pluri-méthodologique, est de confronter les points de vue, les questionnements et les rapports entre droit, justice et sciences sociales. Ce cycle est organisé dans le cadre de l’ANR Shatterzone (ANR-19-FGEN-0001-01).

Les éditions précédentes

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