Le droit international influence la société de quatre façons différentes ou lors de quatre « moments » différents : par le biais de sa « forme juridique » (sa façon de structurer la société internationale) ; de par ses règles et institutions ; grâce à sa capacité de constituer un langage légitime ; enfin par son pouvoir d’influencer les formations idéologiques des différentes sociétés. Son rapport avec le génocide se joue lors de chacun de ces quatre moments et chacun d’entre eux produit des paradoxes. Ils seront analysés, notamment pour évaluer la capacité ou l’incapacité du droit à réellement saisir les racines profondes (c’est-à-dire contextuelles et historiques) des « génocides », puis à en identifier et responsabiliser les véritables protagonistes historiques. La deuxième intervention posera quant à elle la question de la nécessité de décoloniser le concept de génocide, imposé au monde par les nations colonisatrices de l’époque, alors qu’il ne semble pas adapté en tout lieu et en tout temps.
- Les intervenants
Rémi Bachand, Professeur de droit à l’UQAM : Subalternité et génocide : Hypothèses et paradoxes
Fréderic Mégret, Professeur de droit à l’Université McGill : Le temps est-il venu pour décoloniser le concept de génocide ?
- Animation et conclusion
Conclusion par Xavier Philippe, Professeur de droit et administrateur de l’IFJD