Le droit tend aujourd’hui à exercer un monopole sur la qualification de génocide. Ainsi, seuls les juristes, dont au premier chef les magistrats, semblent aujourd’hui autorisés à reconnaître des actes comme constitutifs d’un génocide et à condamner des bourreaux pour crimes de génocide. Pourtant, d’autres champs disciplinaires recourent également à ce concept, parfois en outrepassant les frontières de la Convention de 1948. Si les analyses des historiens, des philosophes ou des politistes par exemple n’emportent naturellement pas les mêmes conséquences que celles des juges, elles apparaissent néanmoins essentielles pour les juristes, notamment pour prendre la mesure des forces et faiblesses de la qualification juridique, qu’elles mettent en lumière. La deuxième séance sera ainsi consacrée aux regards portés par les historiens sur le génocide.
- Les intervenants
Jacques Sémelin, Directeur de recherche émérite en histoire au CNRS (CERI – Sciences Po) : La définition du génocide vue par les historiens
Laurent Olivier,Historien et conservateur du département d’archéologie celtique et gauloise au musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye : Quelle définition pour le massacre des Indiens à Wounded Knee ?
- Animation et conclusion
Animation par Magalie Besse, Docteure en droit et Directrice de l’IFJD
Conclusion par Jean-Pierre Massias, Professeur de droit public à l’UPPA et Président de l’IFJD