Ce travail étudie les formes de société politique et les contraintes qu’elles rencontrent pour produire leur unité collective. Il interroge le politique comme un schème générateur de toute dimension collective. Ces formes de société sont considérées depuis les enseignements apportés par l’oeuvre de Marcel Gauchet. Ses travaux ont approfondi différents modes de structuration collective, selon le déploiement des communautés humaines dites autonomes, par extraction hors de l’hétéronomie. Etudier de telles transformations internes peut se faire par un angle dynamique, en poursuivant la pensée morphologique de René Thom. Un problème se découvre alors : le déploiement des collectivités humaines dans l’immanence (et non plus dans la transcendance), l’organisation symbolique de la dimension historique qui les traverse, toutes ces modifications incitent à questionner « l’historicité » interne des collectivités selon des morphologies de processus, génératrices de leur réflexivité historique. Les éclairages apportés par ces morphologies de processus indiquent l’effectivité d’un travail de la forme. Ce travail permet dès lors de scruter les morphologies du politique.
Docteur en Science Politique, qualifié par le CNU en philosophie et épistémologie, Clément Morier est chercheur à l’Institut International pour la Francophonie (2IF – Université de Lyon). Il travaille sur l’actualité de René Thom et ses liens avec la théorie politique.
