La transition démocratique sud-africaine

Volume 52
45.65 €
19 octobre 2021
Cécile Salcedo
978-2-916606-51-4

En 1994, l’Afrique du Sud connaissait ses premières élections démocratiques. Seize ans et quatre élections générales plus tard, le pays semble avoir réussi son pari d’une Afrique du Sud démocratique. Les fortes tensions qui subsistaient au sortir du régime d’apartheid ne laissaient en rien présager une transition démocratique et pacifique. La volonté des parties présentes aux négociations de parvenir à un compromis optimum et la confiance dans un État de droit ont guidé le pays dans ses choix. L’Afrique du Sud a choisi d’encadrer les moindres détails de sa transition et de sa transformation par le droit. En effet, en faisant appel autant à des éléments caractéristiques des transitions démocratiques, comme le constitutionnalisme, qu’à des instruments plus spécifiques, tels qu’une Commission vérité et des politiques égalitaires, la République Sud-Africaine a démontré l’importance que peut revêtir le droit dans la reconstruction de l’État. Cette dernière est principalement inscrite dans deux constitutions, « intérimaire » et « définitive ». Celles-ci ont non seulement permis le passage du régime d’apartheid vers un régime démocratique, mais elles ont également inscrit les bases d’une justice transitionnelle inédite, au travers d’une Commission vérité et réconciliation d’un genre nouveau. Elles ont également amorcé une politique de réparation, aux visées égalitaires, et inscrite dans un projet global de reconstruction de l’État. Les choix faits par l’Afrique du Sud en matière de transition et de reconstruction de l’État peuvent être source d’inspiration pour nombre d’États en transition.

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